D32f220
Onderdeel van Groote Wegen
Locatie NA: 2.01.13 - 380: dossier 32, folio 220 en verder
Le 4 Septembre 1812 N° 1859
Ponts et Chaussées
16 Inspection, 1 sous-division
Département du Zuiderzée
Rapport
Sur une proposition de Mr le Maire de la Ville d'Utrecht en date du 7 Juillet dernier, pour obtenir quelque changement dans une partie de la Direction de la nouvelle route au Boulevard de cette Ville, et sur un avis la dessus de Mr l'Ingenieur en Chef du Département du Zuiderzee en Date du 26 du mois précendent.
Exposé
En vertu dúne lettre de son Excell. Monsr le Directeur Général des Ponts et Chaussées du 6 Mars 1811, et d'un arrêté en consequence de fue Mr le Maître des requêtes Van Den Houten le rapporteur a été chargé de rediger le project général de la nouvelle route d'Amsterdam à Gorcum.
Son rapport du 6 Mai 1811 contenant ce projet avec les cartes et profils y relatif, ont été Discutés et reglés d'un commun accord avec M. M. les Ingenieurs en chef des deux départemens y compris, et ont été mis également sous les yeux de M. M. les Préfets: et pour Utrecht spécialement, le soussigné a eu des conferences particulières avec le feu Mr van Dielen alors maire de cette ville où toutes les rélation de cette comumune ont été determinés sur les lieux d'un parfait accord pour le bien commun, ainsi qu'il paraitra ci après, et tout cela a eu lieu avant que le rapporteur a eu l'honneur d'adresser son projet et les cartes y relatives à Mr le Maître des requêtes précité, comme cela a été detaillé dans la lettre d'envoy de ces pièces.
Après que de differentes questions sur la meilleure direction, ainsi que toutes les rlations de cette route, tant suivant ce projet que d'apres d'autres directions, y compris celle motivée de nouveau par Mr le Maire, ont été examinées scrupuleusement, ce projet ainsi qu d'autres idées, ont été discutés le 17 et le 18 Janvier 1812, tant dans la commission mixte, que dans le conseil général des ponts et chaussées à Paris, et après qua le résultat de toutes ces discussions a été mis sans sous les yeux de sa Majesté, son Excell: Mr le Directeur général le Comte Molé à approuvé le projet, suivant lequel la direction de la nouvelle route doit être tracée:
le long le boulevard d'Utrecht passant devant la porte Catharine, ou Leidsche Veer, jusque vis à vis l'angle saillant du rempart de la ville, près la porte Stolsteeg coté B, et en suivant cette direction prèsqu'en ligne droite jusqu'au pont Jeremie ou à la route de Vreeswijk, coté C sur la carte ci-joint, conformement à la première carte annexée à l'approbation du projet.
Lesquelles pièces, ainsi que la carte ci-joint: indiquent que la distance où passera alors la route sur la blancherie, qui est le motif principal pourquoi Mr le Maire d'Utrecht propose un changement, n'est tout au plus, y compris les autres terreins adjacens, que 65 mèt. (17 1/2 Verges de Rhinl.) de long, ce qui fait sur la largeur totale de la route de 10 mèt. 650 mèt. carrés, environ 1/13 partie d'un arpens de terre ou le 1/15 partie d'un hectare. Dont la moindre partie sera prise sur la blancherie, laquelle elle même, dans tous les cas, est un objet de peu de Valuer dans un pays où toute la situation adjacente offre, soit en prés, soit en eau, mille étendues pour changer de place facilement une blancherie.
En conséquence de ce projet adopté, la devis a été redigé, et le rapporteur sur le 19 Mai deux jours avant l'adjudication dans son inspection arrivant à Utrecht a indiqué sur le lieu à M. M. les Ingénieurs la direction pour cette partie, suivant l'ordre du plan arrêté, d'après lequel l'adjudication a été faite et approuvée.
Cependant Mr le Maire d'Utrecht par sa lettre du 7 Juillet dernier à Mr le Directeur des ponts et Chaussées en Hollande, vient de proposer ce qui'il appelle un leger changement dans la direction de la route au boulevard de cette Ville, mais ce qui serait dans le fait un changement très essentiel et de plus inconvenable, tant pour la Ville d'Utrecht que pour la route.
Il propose: de continuer le boulevard de la porte Catharine jusqu'a la cote A sur la carte ci-joint, là il prend la droite jusqu'à D, et puis la gauche jusqu'au pont Jeremie en C, où il tourne encore à droite pour gagner la route de Vreeswijk, ce qui donne trois angles, dont la primière est plus aigu que droit tot suite accolé au pont A, la seconde droit et la troisième tant soit peu obtu mais aussi accolé au pont C, auquel, ainsi qu'au pont A on seroit obligé de monter et de descendre par de rampes douces, comme a bien remarqué Mr l'Ingénieur en chef dans son avis.
De manière que ces courbures, quoi qu'on en dise, seraient des plus difficiles pour des grands transports militaires sur quoi il est à compter, parce qua cet une grande route militaire; nais aussi très dangereuses pour des attelages ordinaires de 4, et 6 chevaux, tandis qu'aucun des trois de ces angles ne puissent pas être rendues praticable sans faire enlêver en grande partie l'auberge au pont Jeremie en C, sans occuper des terreins et des proprietés particulières en D et en A, apparement plus considérables et de plus de valuer que le peu de terrein de la blancherie en question: dont le sol paroit à Mr le Maire insuffisant a porter la grande route et dispendieux à remblayer, ce qui prouve que Mr le Maire ne connoit pas, ni la nature de fond, ni la situation dont il s'agit, comme a bien observé Mr l'Ingenieur en chef dans son avis.
À l'appui du premier motif, Mr le Maire fait mention des promenades sur le boulevard qui sont situées le long les fossés qui entourent la ville, et un rang de grandes arbres qui en forme la beauté, mais qui devra être enlevé pour l'embillissement et l'utilité de la grande route Mr le Maire craint d'ailleur, que la vue ne sera assez aggréable aux voyageurs , a cause des anciens murs de rempart de la ville, et des habitations qui bordent le chemin: raisons bien particulières contre la Direction d'une grande route militaire, et qui ne s'etendent donc plus loin que pour excepté seulement de la blancherie de B à A, car de A jusqu'au de la de la porte Catharine sur le même boulevard, comme autour de toute l'enceinte de la ville, la vue est de pareille nature, tandis qu'entre A et B aucune chetive habitation borde le chemin comme ailleur, voyez la carte.
Quat au rang d'arbres qui est vieille et mal placé, il semble que la proposition de Mr le Maire diffigureroit la promenade et la route au plut haut degré, savoir: de faire enlever la partie jusqu'à A et de laisser la partie de la blancherie entre A et B dans son etat actuel; quoiqu'il est certain, que dans peu d'années, la Direction de la ville d'Utrecht, sera dans le cas de nécessité absolue d'abattre ces arbres à cause de leurs vieillesse, et de leurs grandeur, ce qui est deja au point qu'il auroit été depuis longtems le vrai intêrêt de la ville de les avois abbatus indépendamment de la route: cependant à present ces arbres peuvent servir pour fournir un fond grandement sufficant pour acquitter raisonnablement toutes les indemnités des objets à enlever pour embellir la grande route sur le boulevard d'Utrecht, tant pour la beauté de la promenade que pour la facilité des objets de commerce au bien commun de la ville entière, ainsi que ceka paroitra ci après à toute evidence.
Mais
- comment la belle promenade d'Utrecht, dont Mr le Maire reclame comme de raison la conservation, puisse t'elle être plus embellie que par une nouvelle plantation infinement plus reglée que l'ancienne, à quoi donne la nouvelle route l'occasion le plus convenable;
- comment la promenade par le boulevard de la ville d'Utrecht puisse t'elle rendue plus agréable et riante;
- comment plus avantageuse pour la bourgoisie de la ville entière que d'y faire passer par une aussi belle chaussée que dans l'intérieur de la ville, les voyageurs, les courriers, et les transports de commerce et militaires de la capitale et d'une grande partie de l'emprie à Amsterdam jusqu'a Texel
Comment la navigation pour la ville d'Utrecht par le canal de Vreeswijk à Amsterdam puisse t'elle être plus favorisée que de faire passer la grande route aussi près que possible le long le canal qui forme le port d'Utrecht, ainsi qu c'est spécialement le cas du boulevard en question, où la situation offre sans gener en aucune manière à la grande route un chemin de halage superbe, ainsi que d'embarquedêres aussi facilles que suffisantes que pourroient devenir utile et avantageuse pour la ville d'Utrecht par la facilité du transport par la grande route, dont la ville d'Utrecht se trouve placée au Centre; et ce qui est plus à l'embranchement de la grande route en Alemagne par Amersfoort et Deventer: grande raison de plus, pourquoi il seroit tout à fait inconvenable tant pour la ville que pour le public d'eloigner pour moindre partie la nouvelle route des murs d'Utrecht comme propose Mr le Maire trop inconsidèrement.
Monsr l'Ingenieur en chef dans son avis à Mr le Préfet du Dept du Zuiderzee le 26 Juillet sur cette proposition de Mr le Maire expose: que la direction arrêtée serait bien etablie, qu'elle aurait l'avantage D'un tracé en ligne Droite, dans le cas qu'on pouvoit parvenir par un meilleure voie sur la grande route de Vreeswijk.
Il est inconcevable cette periode, un coup d'oeil sur la carte suffira qu'il n'y a rien, de quelque consideration, qui empèche le tracé droitement jusqu; au pont Jéremie en C; et si on veut absolutment de la plus grande facilité, il ne s'agit que d'enlever une partie du même auberge dont il est fait mention ci-dessus, mais qui n'est pas dans tous les cas un objet de grande valeur, aussi moins que la blancherie et le verger dont on parle, de manière que ni l'un ni l'autre ne valent pas la peine d'en faire un grand cas: car si on voudroit mettre ici en ligne de compté ces bagatelles pour un objet si essentiel tant pour la grande route que pour la ville d'Utrecht, il faut être observé qu'il y a bien des endroits, où on auroit fait des injustices en cherchant des allignemens droites autant qu'il a été possible, pour la facillité de la grande route militaire.
Mr l'Ing en chef observe, parlant en faveur de la proposition de Mr le Maire que ceux d'Utrecht ne gagnent rien en continuant quelques centaines de mètres de plus le boulevard, puisque la route arrêtée n'atteint pas la porte de Stolsteeg, il faut qu'ils entrent toujours par la porte de Catharine. On prie de voir la carte, la grande direction arrêtée atteint jusqu' à 147 mèt. (39 Verges) le pavé devant la porte de Stolsteeg: celle proposée en reste eloignée 682 mèt. (281 verges), ainsi les deux portes, et les deux grandes fauxbourgs, (le Leidsche Veer et la place de la réunion dans le fauxbourg de Stolsteeg d'une multitude de Veeren, des barques, et des voitures des postes, comme il paroitra après) resteront separées par une si grande distance: ce seroit par consequent une triste situation pour une si grande ville comme Utrecht et pour les voyageurs de les obligés d'entrer par une seule porte, comme celle de la Catharine.